Myles Zyblock – Le point sur la volatilité

Un réveil brut(al)

13 juin 2025

Myles Zyblock

L’indice S&P 500 a chuté de presque 2 % du jour au lendemain dès que la nouvelle des frappes militaires israéliennes sur le territoire Iranien est sortie. Le prix du pétrole brut, l’actif probablement le plus sensible aux événements au Moyen-Orient, a bondi de presque 13 % (voir le graphique ci-dessous). Après cette poussée initiale, le prix du brut ainsi que les différents indicateurs de la volatilité des marchés se sont partiellement redressés. Au moment de rédiger le présent commentaire, la hausse du prix du pétrole WTI se maintenait à 7,1 % tandis que l’indice S&P 500 accusait un recul de 1,1 %.

Figure 1 : Fluctuations du prix du pétrole brut WTI

Graphique illustrant le prix du pétrole brut qui a bondi de presque 13 %. Après cette poussée initiale, le prix du brut et les différents indicateurs de la volatilité des marchés se sont partiellement redressés. Au moment d’écrire ces lignes, la hausse du prix du pétrole WTI se maintenait à 7,1 %.

Source : Bloomberg

La paix est toujours préférable à la guerre, cette dernière n’étant qu’une manifestation bien triste et importante de la tendance humaine à répéter les erreurs du passé. La forte volatilité qui s’est immédiatement emparée des marchés à l’annonce du conflit est un phénomène courant. L’indice S&P a initialement plongé de 1,1 % lorsque l'Irak a envahi le Koweït en 1990, et il a sombré de 4,9 % dans le sillage des attaques terroristes du 11 septembre 2001 sur le sol américain. Ces replis se terminent parfois rapidement (certains ne durent qu’une journée), mais en moyenne, ils persistent environ trois semaines si l’on prend en compte dans notre calcul tous les conflits armés d’importance survenus depuis l’attaque de Pearl Harbor en décembre 1941. Selon les mêmes précédents historiques, dans 72 % des cas, les marchés boursiers américains affichaient un rendement positif un an après le déclenchement des hostilités et le gain était habituellement de 12,7 %.

Ce qu’il faut retenir : Bien que le déclenchement d’un conflit soit déstabilisant, les marchés financiers ont tendance à retrouver le calme dans un délai de quelques semaines, parfois plus rapidement. Dans les périodes comme celle que nous vivons, il importe de se concentrer sur le long terme.

Myles Zyblock, B.A. spécialisé, M.A., CFA

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