Crédit privé

Pour améliorer le rendement et la diversification du portefeuille

Sommaire

  • Les fonds de crédit privé offrent aux investisseurs traditionnels en titres à revenu fixe publics un moyen d’élargir de façon spectaculaire l’éventail de leurs possibilités de placement et, éventuellement, de rehausser le profil de rendement de leurs portefeuilles.
  • Ces fonds sont toutefois beaucoup moins liquides que les fonds communs de placement traditionnels et les FNB. Le processus pour obtenir, filtrer, approuver et percevoir les intérêts et le capital sur les prêts privés prend du temps. Ces titres ne sont pas négociés publiquement et doivent être détenus jusqu’à leur échéance. Pour profiter de leurs avantages potentiels, les investisseurs doivent avoir un horizon à long terme.
  • Même s’il existe une vaste gamme de gestionnaires et de stratégies, les investisseurs peuvent avoir de la difficulté à trouver et à évaluer les options qui répondent le mieux à leurs besoins. Le fait de travailler avec un gestionnaire d’actifs mondiaux qui a de l’envergure et qui possède une expérience institutionnelle dans ces domaines peut aider les investisseurs à établir une position de grande qualité dans le crédit privé avec une gouvernance et une surveillance de calibre institutionnel.

Accroître les occasions de placement

Les fonds de crédit privé offrent aux investisseurs traditionnels en titres à revenu fixe publics un moyen d’élargir de façon spectaculaire l’éventail de leurs possibilités de placement et, éventuellement, de rehausser le profil de rendement de leurs portefeuilles.

Les placements dans le crédit privé ont gagné en importance au cours des 20 dernières années, le marché étant passé d’environ 100 milliards de dollars d’actifs sous gestion en 2005 à plus de 1 700 milliards de dollars en juin 2023. On s’attend à ce que ce chiffre dépasse 2 000 milliards de dollars d’ici 2028. La croissance de ce marché a été alimentée par deux facteurs clés : 1) la réduction de la participation des banques au marché des prêts du marché intermédiaire (Figure 1, à gauche) et 2) la croissance rapide du secteur du capital-investissement et le besoin connexe de financement d’opérations (Figure 1, à droite)

Figure 1. À gauche : Réduction de la participation des banques sur le marché des prêts. À droite : Croissance du secteur du capital-investissement.

Ce graphique illustre la réduction de la participation des banques et des sociétés de valeurs mobilières au marché des prêts par rapport à celle des investisseurs non bancaires de 1995 à 2022. En 1995, la participation des banques et des sociétés de valeurs mobilières était de 70 % et celle des investisseurs non bancaires, de 30 %. La proportion s’inverse avec le temps pour atteindre environ 25 % et 75 %, respectivement, en 2022.
Ce graphique illustre la croissance du secteur du capital-investissement de 2005 à 2023. En 2005, la valeur du marché se situait à environ 100 G$. En 2023, ce total a atteint 1 700 G$. Le secteur devrait atteindre une valeur de 2 000 G$ d’ici 2028.

Avant la grande crise financière, les banques étaient les principaux prêteurs des entreprises privées de taille moyenne aux États-Unis, mais au fur et à mesure que la consolidation et la réglementation liées aux banques ont augmenté, celles-ci ont réduit leurs activités liées aux prêts et ont été remplacées par des prêteurs non bancaires, par exemple des sociétés de gestion d’actifs et des compagnies d’assurance.

Au même moment, le nombre d’entreprises détenues par une société de capital-investissement aux États-Unis a décuplé (Figure 2, à gauche). La demande de solutions de capital privé – titres de créance et actions – a augmenté de la part des entreprises qui préfèrent ne pas entrer en bourse et travailler avec un nombre limité d’actionnaires actifs et de fournisseurs de solutions de crédit. Les capitaux privés fournis par les investisseurs (d’abord par de grandes institutions, puis maintenant par des particuliers) ont aussi augmenté pour répondre à la demande. Du côté du crédit, les investisseurs ont été attirés par les solides rendements absolus et ajustés au risque de cette catégorie d’actifs. 

Figure 2. À gauche : Croissance des sociétés financées par des capitaux privés. À droite : Statistiques sur la volatilité des cours et les rendements

Ce graphique illustre le nombre de sociétés privées de 2000 à 2021. Ce nombre a décuplé, passant d’environ 5000 à plus de 50 000 durant la période.
Ce tableau présente le surrendement du crédit privé, représenté par l’indice de crédit privé Preqin, par rapport aux obligations à haut rendement, représentées par l’indice Bloomberg des obligations de sociétés américaines à rendement élevé, ainsi qu’aux prêts syndiqués à grande échelle, représentés par l’indice Morningstar LSTA U.S. Leveraged Loan. Du 1er janvier 2006 au 31 mars 2024, le crédit privé a généré un rendement de 8,6 % avec une volatilité de 7,5 %. Les obligations à haut rendement ont généré un rendement de 6,3 % avec une volatilité de 12 %. Les prêts syndiqués à grande échelle ont généré un rendement de 4,7 % avec une volatilité de 9,5 %. Les montants sont couverts en dollars canadiens. La prime de rendement se chiffre à 3,9 % durant la période.

+3,9 %

Prime de rendement par rapport à l’indice des équivalents sur les marchés publics

Aux États-Unis, le marché du crédit privé est surtout composé de sociétés de taille moyenne bien établies dont les revenus annuels se situent entre 10 millions et 1 milliard de dollars. Ce segment est composé d’environ 200 000 sociétés privées qui représentent le tiers du produit intérieur brut (PIB) du secteur privé.

Par le passé, le crédit privé a surpassé les obligations à rendement élevé et les prêts syndiqués à de nombreux prêteurs (le plus proche équivalent sur le marché public) de 2,3 % et de 3,9 %, avec une volatilité moindre. Il s’agit surtout de placements de qualité inférieure et à revenu élevé qui versent des distributions trimestrielles, mais qui ne produisent pas beaucoup de gains en capital. Le crédit privé est aussi principalement à taux variable, ce qui veut dire qu’il n’est pas assujetti aux pertes (ni aux gains) en capital à mesure que les taux d’intérêt fluctuent. Il s’agit d’un élément de diversification par rapport aux formes de crédit à taux fixe plus traditionnelles, qui sont plus largement détenus par les investisseurs que les titres de créance à taux variable.

Les rendements excédentaires peuvent s’expliquer par les taux plus élevés que les emprunteurs sont prêts à payer pour la certitude et la rapidité d’exécution que les fonds de crédit privé offrent par rapport aux canaux bancaires d’investissement traditionnels. Ces derniers prennent habituellement plus de temps, font appel à un plus grand nombre de tiers et peuvent ne pas respecter leurs promesses lorsque les conditions du marché sont difficiles. Les prêteurs privés sont aussi en mesure d’offrir des solutions de financement sur mesure à un plus vaste éventail d’emprunteurs et d’exiger des protections plus strictes sous forme de clauses restrictives. Les fonds de crédit privé utilisent aussi habituellement des formes de levier qui ne font pas partie des stratégies liées aux titres à revenu fixe traditionnels.

La méthodologie utilisée pour évaluer les actifs privés est généralement moins sensible aux sautes d’humeur des marchés, qui peuvent entraîner une volatilité accrue des cours des actifs cotés en bourse. Les actifs privés sont évalués beaucoup moins souvent que leurs équivalents publics, et souvent avec un décalage considérable.

Les différences fondamentales dans le processus de placement combinées aux horizons temporels plus longs requis pour tirer des avantages éventuels des placements sur les marchés privés sont des facteurs qui contribuent à une « prime d’illiquidité » que les investisseurs qui se prévalent de ces stratégies ont généralement touchée par le passé et à laquelle ils continuent à s’attendre.

À retenir

 

Par le passé, le fonds de crédit privé moyen a surpassé d’environ 4 % son équivalent sur les marchés publics et a affiché une volatilité des cours moindre.