Perspectives sur la répartition mondiale des actifs 

Avril 2024

Pour orienter le positionnement des Solutions de portefeuille Scotia, l’équipe multi-actifs de Gestion mondiale d’actifs Scotia se réunit régulièrement pour discuter et débattre du contexte macroéconomique afin d’en évaluer les effets sur les portefeuilles. Le présent rapport présente sa vision actuelle.

Principaux thèmes macroéconomiques

Facteurs économiques mondiaux les plus susceptibles d’influencer notre point de vue sur la répartition de l’actif des portefeuilles dans les 12 à 18 prochains mois.

Nuages sombres sur une croissance toujours résiliente

La croissance économique mondiale ne se poursuivra pas sans peine en 2024, alors que les répercussions de la hausse des taux d’intérêt continuent de se faire sentir. Une récession demeure possible mais, le cas échéant, ses effets ne devraient pas se répercuter de façon trop importante ou prolongée.

L’inflation toujours préoccupante; des baisses de taux probables cette année

La désinflation se poursuivra vraisemblablement, mais l’inflation de base demeure obstinément élevée. Les banques centrales resteront probablement prudentes au cours de la première moitié de 2024 en raison de la menace de réaccélération de l’inflation. Elles devraient toutefois commencer à abaisser leurs taux dans la deuxième moitié de l’année.

Risque persistant

Les répercussions des taux d’intérêt élevés demeurent une source de risque, et les indicateurs économiques avancés pointent vers de nouvelles turbulences. La remontée des marchés boursiers nous permet d’adopter une stratégie plus défensive compte tenu de l’incertitude qui continue de teinter nos analyses.

Perspectives sur la répartition des actifs

Actions

Neutral

Nous avons récemment retrouvé une position neutre à l’égard des actions en raison des contradictions entre les indicateurs économiques.

Les marchés boursiers mondiaux, menés par celui des États‑Unis, continuent leur remontée, et l’optimisme des investisseurs demeure au beau fixe. La résilience à court terme de l’activité économique va dans le sens contraire des attentes, le marché voyant venir un ralentissement plus conséquent de l’économie mondiale. La politique budgétaire américaine continue d’agir contre les tendances, puisque les aides publiques visent désormais les entreprises technologiques et le rapatriement de la production. L’inflation obstinée et la concentration actuelle des marchés restent les principaux risques à surveiller. 

Nous demeurons à l’affût de signes qui justifieraient un changement de perspectives.

Titres à revenu fixe

Neutral

Nous avons également adopté une position neutre des titres à revenu fixe par rapport aux actions, les deux étant à peu près équilibrés.

Les rendements globaux des titres à revenu fixe sont passés en territoire négatif en raison des attentes plus modérées des investisseurs quant aux baisses de taux d’intérêt, ce qui a fait monter les rendements des obligations au cours du trimestre.

Les revenus attrayants à long terme découlant des taux de rendement actuels sont contrebalancés par le risque de pertes en capital liées à la perspective de rendements potentiellement plus élevés au prochain trimestre.

Sur le marché des titres à revenu fixe, les obligations de sociétés et à rendement élevé ont gagné du terrain à la faveur du resserrement des écarts.

Canada

 

negative

Les taux d’intérêt élevés ont eu un effet sur l’économie et l’inflation plus marqué au Canada qu’aux États‑Unis. En conséquence, la Banque du Canada commencera vraisemblablement à abaisser ses taux avant la Réserve fédérale des États-Unis, ce qui pourrait générer un optimisme à court terme.

Les actions canadiennes sont généralement beaucoup moins chères que les actions américaines, et les perspectives à long terme semblent être favorables. Nous maintenons une légère surpondération des actions canadiennes. 

États-Unis

 

negative

Aux États‑Unis, l’inflation de base demeure résolument élevée, les actions ont toujours le vent dans les voiles et la croissance économique se poursuit.  Le marché américain semble mieux positionné que celui d’autres régions devant la perspective d’un ralentissement de l’économie mondiale. 

Même si les évaluations sont tirées vers le haut, il semble que les actions américaines profiteront encore de plusieurs vecteurs de croissance, à savoir l’intelligence artificielle, le rapatriement de la production manufacturière et les nouveaux investissements dans les infrastructures. Les actions américaines sont surpondérées. 

Marchés internationaux

negative

Nous maintenons une vision plutôt pessimiste à l’égard de la zone euro, notamment en raison des problèmes structurels de compétitivité mondiale combinés à l’incertitude entourant la continuité des exportations à destination de la Chine.

Les actions japonaises devraient offrir un rendement excédentaire à moyen terme en raison de la faiblesse du yen et de la demande soutenue pour les actions japonaises. Ce n’est cependant pas assez pour effacer nos préoccupations entourant la zone euro. Nous maintenons donc une sous-pondération du volet d’actions internationales.

Marchés émergents

Neutral

Le gouvernement chinois semble se rapprocher d’un assouplissement de la politique monétaire et envisager de nouvelles mesures de relance. Le secteur immobilier du pays subit encore des turbulences. Si l’on exclut la Chine, les marchés émergents affichent une croissance robuste et des bénéfices positifs.

Globalement, les actions des marchés émergents ont enregistré des rendements inférieurs à la moyenne depuis le début de l’année et demeurent peu coûteuses. Nous maintenons notre orientation neutre à l’égard des actions des marchés émergents en raison des risques géopolitiques élevés et de l’incertitude quant à la croissance de la Chine. 

Pour la version détaillée de l’analyse, téléchargez le rapport complet sur la répartition de l’actif.